Quatre histoires, quatre enquêtes policières qui débutent sur des lieux communs du noir pour les déjouer grâce à un dénouement surprenant : meurtres de serial killer sans serial killer ; meurtres à caractère pédophile sans pédophile ; crime passionnel dépourvu de passion ; meurtres à mobile pécuniaire, dans les mailles de la famille, sans pactole au bout de la chaîne.
Rome plane sur les histoires et sur les personnages : Rome, ville déroutante de splendeur qui pendant quatre saisons se plaira à brouiller les pistes du climat familier : hiver de neige inattendue, printemps de mousson indienne, été d'orages cataclysmiques, automne d'étouffante chaleur tardive.
Composée de quatre épisodes, la série vise à explorer les possibilités littéraires du polar au-delà des codes du genre : respectés, mais déplacés.
Les personnages fondateurs de la série, et surtout le couple vieux commissaire/jeune femme inspecteur, évoluent d'une saison à l'autre, avec leurs histoires personnelles imbriquées dans les histoires noires que le métier jette sans ménagement dans leur vie.
La connivence entre le commissaire, flic honnête, expérimenté et blessé dans ses affects (son fils homosexuel disparu, sa femme paralysée) et l'inspecteur, une jeune femme qui a trouvé un équilibre original mais instable entre son intellect et son corps, entre sa soif de connaissance, que le métier arrive à satisfaire, et les modalités de son désir envers les hommes (désir assouvi de manière aussi tordue que secrète), cette connivence se construit sur le respect d'un code éthique tacite et une sorte de syntonie profonde.